Protection Environnement Rance Frémur

Agrément préfectoral départements 22-35

solvants

Alkylphénols

– Les composés phénoliques : ils entrent dans la composition de nombreux produits notamment dans les plastifiants et le PVC, certains détergents, peintures, papiers et pâtes à papier, cosmétiques, pesticides, etc. L’un d’eux, le pentachlorophénol, a été utilisé comme herbicide mais n’est plus autorisé en tant que tel depuis 2003. Actuellement, il est utilisé pour un usage professionnel de traitement du bois. Certains comme les nonylphénols et le bisphénols A (présent dans le PVC et à l’intérieur de certaines boîtes de conserves ou canettes) sont des perturbateurs endocriniens.

 

 

Sur des modèles animaux a été mise en évidence l’activité œstrogénique du nonylphénol, de même que l’augmentation du risque de prolifération cellulaire dans les cancers hormono-dépendants comme celui de l’ovaire (Park MA).

 

Mise en évidence de manière très significative de la baisse de fertilité masculine dite idiopathique liée aux AKP sur un grand nombre de sujets (800 sujets infertiles avec groupe témoin de la même dimension) (Chen.M)

 

Perchlorates

Le perchlorate est une substance chimique utilisée dans des produits militaires et industriels tels que les propergols solides, les munitions, explosifs et pièces pyrotechniques militaires, les fusées éclairantes et les coussins gonflables.

 

L’alimentation contribue plus que l’eau à la contamination humaine aux perchlorates, avec comme caractéristique un lien fort avec la consommation de feuilles de légumes verts.

 

 Les études ne montrent pas d’effets néfastes liés à l’exposition supposée ou à de faibles doses de perchlorate sur la fonction thyroïdienne (du fait de l’ingestion d’une eau potentiellement contaminée, de l’allaitement maternel, du lieu de résidence dans des zones supposées contaminées).

Le perchlorate et la santé humaine

Le perchlorate est une substance chimique utilisée dans des produits militaires et industriels tels que les propergols solides, les munitions, explosifs et pièces pyrotechniques militaires, les fusées éclairantes et les coussins gonflables. De faibles niveaux de perchlorate peuvent se retrouver naturellement dans l'environnement, notamment dans les régions arides. Des échantillonnages récents ont permis de détecter de très faibles concentrations de perchlorate dans certaines sources canadiennes d'eau potable.

Une analyse préliminaire d'échantillons d'eau souterraine et d'eau de surface a décelé des niveaux très faibles de perchlorate, d'où l'on conclut que les niveaux dans l'eau potable devraient être extrêmement faibles ou non-existants. À l'heure actuelle, le perchlorate a seulement été décelé dans un approvisionnement public d'eau potable, à une concentration inférieure à 1 partie par milliard (ppb); un ppb équivaut au volume d'une demi-cuillerée à thé dans une piscine olympique. Selon des données des États-Unis, le perchlorate peut aussi se trouver dans des aliments comme la laitue, le lait et l'eau embouteillée.

Le risque posé à la santé humaine par une exposition au perchlorate aux niveaux présentement observés dans l'eau potable est extrêmement faible. L'exposition à des concentrations beaucoup plus élevées de perchlorate peut avoir des effets sur la santé, principalement en ce qui concerne la fonction thyroïdienne. Le perchlorate inhibe le captage par la glande thyroïde de l'iodure présent dans la circulation sanguine. Or, ce captage est essentiel pour que la glande thyroïde produise des hormones qui interviennent dans le métabolisme et la croissance. Les fluctuations de courte durée des hormones thyroïdiennes ne sont pas un problème chez les adultes en bonne santé, mais les perturbations prolongées peuvent entraîner une hypothyroïdie et des changements métaboliques, une diminution de la performance intellectuelle et une altération du développement. Ces effets sont particulièrement préoccupants pour les personnes qui souffrent déjà d'hypothyroïdie ainsi que pour les femmes enceintes et les enfants.

Des études scientifiques et l'élaboration de lignes directrices relativement au perchlorate sont en cours. La National Academy of Science américaine a publié un rapport concernant les répercussions sur la santé reliées à l'ingestion de perchlorate. Ce rapport a été utilisé par l 'Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis dans l'établissement d'un objectif préliminaire de nettoyage de 24,5 ppb de perchlorate dans l'eau potable. Ni le Canada ni les États-Unis n'ont encore fixé une norme nationale exécutoire sur l'eau potable en ce qui a trait au perchlorate, bien que divers États aient mis en place des lignes directrices ou des objectifs quant à la teneur de l'eau potable en perchlorate, les limites fixées pouvant aller de 1 ppb à 18 ppb.

Dans un cas où un approvisionnement d'eau potable aurait été contaminé, Santé Canada recommande une valeur-guide pour l'eau potable de 6 ppb, basée sur un examen des évaluations de risque courantes d'autres organismes.

Il n'existe aucun cas connu de contamination d'un approvisionnement en eau potable au Canada par du perchlorate à des concentrations approchant ou dépassant 6 ppb. Si l'on soupçonne une contamination, les collectivités qui dépendent de sources potentiellement contaminées par le perchlorate peuvent décider de vérifier la présence et les concentrations de perchlorate dans leur approvisionnement. Dans l'éventualité où ces concentrations sont supérieures à 6 ppb, la collectivité devrait, en consultation avec les autorités sanitaires et municipales, envisager des mesures pour réduire l'exposition. Voici certaines des options à ce chapitre : trouver une source d'eau potable de remplacement; améliorer le traitement pour porter la teneur en perchlorate en deçà de la valeur de référence; utiliser des dispositifs certifiés de traitement de l'eau dans les maisons alimentées par des puits privés.

Il existe des technologies permettant de réduire le perchlorate dans l'approvisionnement en eau. Les systèmes de traitement municipaux et plusieurs systèmes domestiques certifiés de purification par osmose inversée permettent de réduire la teneur en perchlorate à 6 ppb ou moins. Dans l'éventualité où les consommateurs souhaiteraient acheter un système de traitement, Santé Canada recommande fortement de chercher une marque ou une étiquette indiquant que le dispositif a été certifié conforme à la norme NSF/ANSI appropriée sur les dispositifs de traitement de l'eau potable, et ce, par un organisme accrédité. Ces normes ont été conçues pour protéger l'eau potable en permettant d'assurer la sûreté et l'efficacité matérielles des produits qui entrent en contact avec celle-ci.

Il est nécessaire de mener d'autres recherches sur les teneurs en perchlorate dans l'approvisionnement en eau (eau souterraine et eau de surface) et dans les produits alimentaires, ainsi que sur les effets potentiels de l'exposition au perchlorate sur la santé. Des programmes d'échantillonnage sont prévus ou en cours pour déterminer l'ampleur de la contamination par le perchlorate de l'approvisionnement en eau et des produits alimentaires au Canada. Santé Canada continuera de travailler en collaboration avec ses partenaires, y compris les provinces, les territories et les organismes internationaux, afin d'évaluer la situation et d'assurer la salubrité de l'eau potable et des produits alimentaires au Canada.

Le téflon et les composés perfluorés

Les composés perfluorés (PFC), tels que le téflon, ont la propriété de repousser l’eau, les matières grasses et la poussière. Cela justifie leur utilisation comme antiadhésif, imperméabilisant et protecteur. Les PFC sont persistants et s’accumulent dans les êtres vivants, causant des problèmes de développement et de la reproduction ainsi que des troubles du métabolisme. Ils sont cancérigènes et agissent sur les hormones thyroïdiennes.

Très utiles en cuisine, mais aussi en médecine et dans de nombreuses industries, les PFC se retrouvent dans une grande variété de produits, dont :

  • Enduit antiadhésif des ustensiles et batteries de cuisine
  • Emballages alimentaires (ex. : sacs de maïs à éclater pour micro-ondes)
  • Traitements antitaches pour les tissus et tapis
  • Crèmes pour le corps
  • Soies dentaires
  • Équipements médicaux et sportifs
  • Vêtements performants imperméables de type Gore-Tex
  • Appareils électroniques

Ces composés résistent à la dégradation et demeurent donc très longtemps dans l’environnement. Le corps humain, comme celui des autres êtres vivants, n’arrive pas à les éliminer. Ils s’accumulent donc dans les muscles et les protéines. Ils sont présents dans le sol, l’air et l’eau. On les détecte dans pratiquement tous les organismes vivants de la planète.

Les études ont montré que les PFC interfèrent avec le fonctionnement de la glande thyroïde et imitent les œstrogènes. Parmi les effets documentés, on note :

  • la naissance de bébés de petit poids
  • la réduction du poids et de la circonférence de la boîte crânienne à la naissance
  • la réduction de l’activité de la glande thyroïde
  • l’augmentation du taux de cholestérol
  • la modification de la réponse au stress
  • l’accumulation dans le foie et le cerveau
  • les cancers

En 2000, la compagnie 3M a cessé la production du perfluorooctane sulfonate (PFOS), un PFC reconnu pour son accumulation dans la faune et chez l’humain. Puis, en 2006, les fabricants américains ont accepté de réduire considérablement l’usage d’un autre PFC, l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), et de l’éliminer complètement en 2015. Par contre, les autres PFC sont toujours utilisés et les produits de remplacement proposés par l’industrie ne sont pas nécessairement moins dangereux pour la santé.

Phtalates

ils sont essentiellement utilisés dans la fabrication des matières plastiques mais entrent également dans la composition de très nombreux produits (peintures, emballages, adhésifs, cosmétiques,...). La toxicité de certains phtalates est essentiellement due à leur caractère de perturbateur endocrinien et à leur tendance à la bioaccumulation.

 

 EFFETS CHEZ L’HOMME

 

  • Effets physiopathologiques:

- Il existe un lien entre les niveaux urinaires de certains phtalates (MnBP, MiBP, MBzP, MCPP ainsi que trois métabolites du DEHP) et la prévalence du diabète (étude NHANES 2001-2008).

- Les hommes danois ayant une imprégnation élevée en MEHP ou MINP présentent un déficit de la production de testostérone ainsi qu’une inhibition de la libération de gonadotrophines.

- Les concentrations urinaires en métabolites de DEP et de BBzP sont positivement associées à l’inflammation des voies respiratoires chez l’enfant.

 

Les phtalates sont un groupe de produits chimiques dérivés (sels ou esters) de l’acide phtalique. Ils sont donc composés d'un noyau benzénique et de deux groupements carboxylates placés en ortho et dont la taille de la chaîne alkyle peut varier. Les phtalates sont couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques (en particulier du PVC, pour former par exemple des plastisols) pour les rendre souples. Ils rentrent, sous la forme de téraphtalate, dans la composition du PET.

 

Structure et propriétés

Ce sont des liquides visqueux, transparents, incolores, avec peu ou sans odeur et très peu volatils. Leur point d'éclair varie en sens inverse avec leur volatilité. Hydrophobes dans les conditions normales, ils auront donc une affinité particulière pour les graisses ou les alcools lourds1. Dans l’environnement, les phtalates sont biodégradables mais peuvent persister plus longtemps dans certains milieux comme le milieu aquatique où ils vont se mélanger aux sédiments, ce qui rendra plus difficile leur dégradation en milieu aérobie.

Phtalates les plus utilisés2

Phtalate de

Sigle

Formule brute

Numéro CAS

Exemples d’utilisation

di-2-éthylhexyle

DEHP, DOP

C6H4[COOCH2CH(C2H5)(CH2)3CH3]2

117-81-7

Le plus utilisé2. Fragrances, rideaux de douche, contenants pour la nourriture, sacs de sang, cathéters, etc.

di-isononyle

DINP

C6H4[COO(CH2)6CH(CH3)2]2

28553-12-0

Jouets pour enfants, revêtements à plancher, gants, emballages alimentaires

di-isodécyle

DIDP

C6H4[COO(CH2)7CH(CH3)2]2

26761-40-0

Applications médicales, sacs de sang, tubulures

benzylbutyle

BBP

CH3(CH2)3OOCC6H4COOCH2C6H5

85-68-7

Fragrances, adhésifs et colles, produits pour l’automobile, revêtements

dibutyle

DBP

C6H4[COO(CH2)3CH3]2

84-74-2

Fragrances, déodorants, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle, insecticides

diéthyle

DEP

C6H4(COOC2H5)2

84-66-2

Fragrances, déodorants, produits cosmétiques pour les cheveux et le corps, savons

di-cyclohexyle

DCHP, DCP

C6H4[COOC6H11]2

84-61-7

Laboratoires de recherche

di-n-octyle

DNOP

CH3(CH2)7OOCC6H4COO(CH2)7CH3

117-84-0

Produits flexibles à base de plastique

diméthyle

DMP

C6H4(COOCH3)2

131-11-3

Déodorants

Applications industrielles, produits de consommation

Les phtalates sont utilisés depuis 50 ans et ils sont produits, de nos jours, à raison de 3 millions de tonnes par an. Ils sont présents dans de nombreux produits de consommation. Ce sont des plastifiants utilisés couramment dans les matières plastiques et d’autres matériaux. En règle générale, les plastifiants les rendent souples, flexibles, ils améliorent la tenue aux chocs et au froid, l'allongement à la rupture et facilitent la mise en œuvre (par exemple en abaissant la température de transformation).

Les cosmétiques sont le deuxième domaine d'application des phtalates où ils sont notamment incorporés comme agents fixateurs afin d’augmenter le pouvoir de pénétration d’un produit sur la peau ou d’empêcher le vernis de craquer.

Les phtalates sont des substances très utilisées en tant que plastifiants. On en trouve dans la quasi-totalité des produits en polychlorure de vinyle (PVC), auxquels ils confèrent la souplesse voulue (rigide, semi-rigide ou souple). Ce plastique peut être reconnu grâce à son numéro 3. 90 % de la production de phtalates est destinée aux PVC, dont ils peuvent représenter plus de 50 % en poids pour les articles souples comme les nappes ou les rideaux de douche. On les trouve dans des milliers de produits courants en PVC : couches, chaussures et bottes, textiles imperméables, cuirs synthétiques, jouets, consoles de jeux, encres d’imprimerie, détergents. Ils sont présents dans des matériaux de construction, d’ameublement et de décoration. Ils sont incorporés dans les revêtements en vinyle, renforcent l’effet des adhésifs et les pigments de peinture. Ils sont également présents dans plusieurs médicaments et dans les plombages. Les phtalates entrent dans la composition des médicaments, essentiellement lorsqu’une résorption particulière s’impose (par exemple pour fabriquer des capsules gastro-résistantes). Le matériel hospitalier, notamment les poches de perfusion, sont des sources de contamination3.

Ils se retrouvent également dans les jouets sexuels4,5,6.

Toutefois, leur utilisation dans les jouets et emballages alimentaires est très réduite en Europe en raison de leur dangerosité. La réglementation en vigueur restreint leurs emplois, dans de nombreux pays. Par exemple, l'Italie qui fut l'un des derniers pays européens à bannir les phtalates comme plastifiants dans les films étirables alimentaires, leur absence reste aujourd'hui un argument : « No ftalato ». Le risque de leur utilisation reste élevé dans ces articles venus d'ailleurs, Asie en particulier, car les phtalates ont des performances inégalées pour un prix raisonnable.

Il apparaît alors une contradiction : d'un côté, nombre de pays européens poussent (par l'intermédiaire de réglementations) à la diminution de l'utilisation de ces agents chimiques, mais, d'un autre côté, l'importation ne semble pas disposer d'un système de contrôle suffisant pour garantir un emploi respectueux, non seulement des réglementations, mais avant tout des personnes.

Cette omniprésence dans nos produits de consommation a suscité certaines inquiétudes de la part des organismes de santé publique, qui étudient donc depuis plus de 20 ans leur toxicité et les effets possibles des phtalates sur l’être humain et son environnement7,8.

Modes d'exposition

La libération des phtalates dans l’environnement est possible en raison d’une migration au sein de la matrice (due à une incompatibilité avec celle-ci) suivie d’une exsudation, et d’une faible volatilité (qui varie en sens inverse avec la masse molaire). En toxicologie, quatre types d’exposition sont souvent étudiés : inhalation, ingestion, intraveineuse ou contact cutané.

L’inhalation de phtalate n’est pas prépondérante car ces composés sont très peu volatils, il faut tout de même considérer le risque dû aux aérosols dans les cosmétiques (parfums, déodorants) et aux colles.

L’exposition via l’ingestion de phtalates est déjà nettement plus critique. Dans les pays où les phtalates sont encore admis dans les matériaux plastiques au contact des aliments, les phtalates migrent vers les aliments riches en graisses tels le fromage ou la viande. La valeur moyenne ingérée de cette manière est de 0,25 mg/jour. Malgré cela, des chercheurs de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) ont déclaré que 12 % des gens dépasseraient la dose tolérée pour le DEHP selon la communauté européenne (soit 0,037 mg/kg de poids corporel/jour). Les enfants courent un risque plus élevé du fait de leur tendance à porter à la bouche les jouets en plastique parce que les phtalates peuvent migrer dans la salive.

La libération de phtalates par la voie intraveineuse représenterait une autre voie d’exposition non négligeable. En marge de ces expositions plutôt courantes, il peut aussi se produire des problèmes lors d’une longue hospitalisation pour laquelle l’organisme est exposé aux phtalates à travers les appareils médicaux comme les poches de sang ou les sondes intraveineuses. La quantité à laquelle le patient est exposé est faible mais l’exposition est directe puisque les composés passent directement dans le sang. Cela devient encore plus critique lorsqu’il s’agit d’un bébé ou d’une femme enceinte car les effets sur la fertilité et la croissance sont reconnus.

Enfin la présence de phtalates dans les produits cosmétiques est une source d’exposition supplémentaire car la migration des phtalates dans les graisses du corps humain se fait par contact cutané directement.

Les phtalates pourraient aussi être transmis via le lait maternel.

Lorsque toutes ces expositions sont combinées, il peut y avoir des risques mais les quantités présentes dans l’environnement ne sont pas assez importantes pour être dangereuses outre mesure. De plus, il ne se produit en général pas de bioamplification en remontant dans la chaîne alimentaire, ce qui veut dire que la contamination à laquelle un animal a pu être exposé ne se transmettra pas à celui qui va le manger si le temps est assez long pour permettre aux phtalates de se dégrader.

Toxicité, risques pour la santé humaine et l'environnement

La toxicité du phtalate, comme celle du bisphénol A, dépend principalement de sa capacité à migrer du plastique dans le corps humain. Autrement dit, tout plastique n'est pas toxique du fait qu'il contient des phtalates (cf. article PET). Le risque, qui porte de façon plus certaine sur la reproduction humaine, varie selon la masse corporelle, l'âge (surtout pour les fonctions de reproduction), la durée d'exposition, la nature du plastique, l'altération subie par le matériau et, bien sûr, la nature du phtalate. Enfin tout risque s'apprécie en regard d'un bénéfice, par exemple dans le cas des poches de sang.

  • Les effets secondaires provoqués par les phtalates en concentrations relativement élevées chez les animaux en laboratoire sont : la baisse de la fertilité, l'atrophie testiculaire, la réduction du poids du fœtus, la mortalité fœtale, et des malformations. Certains phtalates possèdent également un effet perturbateur endocrinien et peuvent provoquer des anomalies du développement sexuel chez le jeune rat mâle exposé in utero. De plus, il a été enregistré des effets sur le foie, les reins et le système reproducteur mâle. Les effets varient d’un phtalate à un autre9. La dose journalière tolérable (NOAEL) pour les rats se situe entre 50 et 600 mg/kg/jour, la dose la plus basse à laquelle aucun effet toxique n'est observé chez l’animal est de 50 mg/kg/jour10.

La toxicité des phtalates les plus employés, tel le DEHP, est assez bien connue. Il reste cependant quelques suspicions à propos des effets cancérigènes de ces phtalates. Bien que des effets aient été prouvés sur des rongeurs (tumeurs hépatiques), les mécanismes biologiques n’étant pas rigoureusement identiques, il n’est pas possible d’affirmer que les phtalates soient cancérigènes pour l’homme.

  • Les effets toxiques des phtalates dépendent de leur type et de leur concentration. Lorsque toutes ces expositions sont combinées, l'exposition individuelle est nettement plus élevée qu'on ne le pensait. Chez les enfants, on considère qu'ils sont plus exposés parce qu’ils absorbent une plus grande quantité d’aliments que les adultes par rapport à leur poids corporel et parce qu'ils portent des objets en plastique à la bouche. Par exemple, les études d’exposition interne des huit phtalates (DMP, DEP, DBP, DnBP, BBzP, DEHP, DINP et DIDP) en μg/kg de poids corporel par jour, ont donné les doses journalières suivantes11 :

Dose d'exposition des phtalates par jour

Personne

Âge (ans)

Poids (kg)

Dose journalière (μg/kg de poids corporel/jour)

enfants

0-1

5,5

55-380

enfants

1-3

13

20-183

enfants

4-10

27

5-54

femmes

18-80

60

8-124

hommes

18-80

70

8-92

 

  • Les phtalates sont des polluants organiques semi-volatils très répandus dans l’environnement des zones urbaines. Les phtalates sont bioaccumulables et sont limités par la biodégradation. Dans l’environnement, leur biodégradation se réalise par des microorganismes aérobies ou anaérobies. Les phtalates de faible masse molaire, plus légers, sont plus facilement biodégradés. Il faut également tenir compte de la teneur des organismes en lipides qui majore la concentration de ces composés hydrophobes. Niveaux de présence du DEHP dans l'atmosphère : 0,3 – 77 ng/m³ ; eaux de surface : 0,3 – 98 μg/L ; sédiments : 0,2 – 8,4 mg/kg/PS12,13.

 

 

Polybromés

Les PolyBromoDiphénylEthers (PBDE) : ils sont constitués de 209 produits chimiques bromés différents, utilisés principalement comme retardateurs de flamme. Ils entrent dans la fabrication de nombreux produits de consommation (plastiques, textile). Les ces dernières années de restriction d’utilisation. Ils sont considérés

comme des perturbateurs endocriniens persistants.

 

 

  • Chez le rat:

- L’exposition à des doses sub-chroniques de PBDE-47 provoque des déficits de mémorisation et d’apprentissage.

- Le métabolite du TBPH, un substitut aux PBDE détecté dans les poussières domestiques, exerce des effets de toxicité thyroïdienne, hépatique et testiculaire chez le rat.

 

  • Chez la souris:

- L’exposition in utero et via le lait maternel à des doses de BDE-47compatibles avec l’exposition humaine est un facteur de risque de troubles du développement neurocomportemental.